David Olère (1902-1985)

David Olère est un sculpteur et peintre du XXe siècle déporté à Auswitz-Birkenau.
Il est né le 19 janvier 1902 à Varsovie dans une famille juive dont il est le cadet de trois frères. Ses parents sont médecin pour le père et sage-femme pour la mère.
En 1915, il est admis à l’école des Beaux-Arts de Varsovie malgré son jeune âge (13 ans) et les mesures discriminatoires mises en place (numerus clausus). En 1918, il devient boursier et quitte la Pologne pour la ville de Berlin. Il est alors maquettiste, décorateur de studio et peintre pour le réalisateur allemand Etnst Lubitsch. Il emménage en France dans le quartier de Montparnasse à Paris six années plus tard. En 1930, David se marie avec Juliette Ventura avec laquelle il a un enfant prénommé Alexandre. Sept années plus tard, il devient français par naturalisation il devient alors David Olère (né Oler).

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est mobilisé dans le 134e régiment d’infanterie. Lorsque il est démobilisé, il se retrouve sans emploi et a le statut de Juif créé par le régime de Vichy. Il se fait arrêter lors d’une rafle à domicile le 20 février 1943, puis est déporté le 2 mars en direction d’Auschwitz avec un millier d’autres Juifs. En arrivant il reçoit le tatouage 106144. Sélectionné par le Sonderkommando, il est affecté à sortir les cadavres des chambres à gaz et chercher les objets de valeurs (dents en or, bijoux,…) avant la crémation des corps.  Grâce à son poste, il se retrouve « privilégié » par rapport aux autres prisonniers. Mais malheureusement les hommes du Sonderkommando sont périodiquement gazés pour éviter que des témoignages sur la méthode et le processus d’extermination de ce camp fuitent. David Olère a sûrement survécu grâce à son talent de dessinateur qui suscite beaucoup d’intérêt chez les SS. Ils lui demandent d’illustrer leurs lettres pour leur famille. Il leur sert également de traducteur car, étant polyglotte, il pouvait traduire et parler l’allemand, le polonais, le français et l’anglais. Au moyen de cela il pouvait entendre les nouvelles de Londres émises par la B.B.C. Le 25 janvier 1945, lors de l’évacuation du camp, David et d’autres hommes du Sonderkommando se mélangent aux prisonniers pour parvenir à sortir. Il est donc inclus dans la marche de la mort en direction du  camp de concentration autrichien de Mauthausen. Le 6 mai il fut libéré par les Américains.

De retour en France, il se sert de son talent d’artiste pour témoigner de l’horreur des camps. C’était aussi pour lui une motivation pour survivre. Il meurt le 21 août 1985 à 82 ans dans la commune de Noisy-le-Grand. Encore aujourd’hui ses œuvres sont considérées comme des témoignages visuels de première importance.

Lison, équipière de 3e

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